Maître-Lâme Okani peut-il changer le métagame avant la rotation ?

On sort notre boule de cristal
JHden | 22/03/2022 à 14h38 - 2

Ce jeudi 17 mars, la rotation d'avril a enfin été annoncée, et nous savons donc que nous irons dans la cité engloutie à la mi-avril. Cependant, avant que la rotation ne soit en place, Blizzard nous a tout de même donné un avant goût avec le désormais routinier ajout d'une carte légendaire, Maître-Lâme Okanie, une carte qui permet de contrer le prochain sort ou serviteur de l'adversaire si ce dernier est toujours sur la table.

Alors que les prochaines semaines se concentreront évidemment sur les nouveautés que nous promettent cette très attendue rotation d'avril, je vous propose dans cet article de se poser la question de ce qu'une seule carte peut apporter à un métagame qui doit encore nous tenir pour les 3 prochaines semaines au minimum.

Cette question est celle que les joueurs du Masters Tour Ruins of Alterac ont du se poser durant les 4 heures qui ont séparé le moment entre lequel la carte a été annoncée comme jouable et celui auquel elle a finalement été retirée de la compétition. 

Pendant ces 4 heures, les participants du Master Tour ont ainsi dû se creuser les méninges sur plusieurs aspects du métagame : 

  • Quels decks profitent de l'addition d'Okani dans leur liste ?
  • Quels decks peuvent souffrir de l'addition d'Okani dans les listes adverses ?
  • Quelles variations dans le métagame vont arriver en conséquence ? 

Au final, ces questions n'ont eu aucune importance en ce qui concerne le tournoi, mais elles ont tout de même une importance pour ceux qui ont encore un objectif en ladder pour ce mois de mars. De plus, chaque changement dans un métagame que beaucoup considèrent comme arrivé à son terme est bon à prendre. 


1. Thrall et Valeera, deux classes qui profitent immédiatement d'Okani

De par leur capacité à abuser des cris de guerre, le Voleur avec le Pas-de-l'ombre et Tenwu, et le Chaman grâce au Ara Brillant, les deux classes ont immédiatement semblé être un point de départ intéressant pour la nouvelle carte. 

Il faut noter certaines interactions particulières avec la carte afin de l'exploiter à son plein potentiel. En voleur par exemple, dû au fait qu'Okani doit être sur la table pour résoudre son effet, utiliser le pas-de-l'ombre avant la résolution de son effet entraine la perte de ce dernier et n'offre que la possibilité de choisir à nouveau. 

En Chaman, le Ara n'offrant pas la possibilité de choisir lorsqu'il réplique un cri de guerre, vous ne pourrez pas décider si vous contrez le prochain sort ou serviteur. 

Malgré ces limitations sur la carte, Okani reste tout de même très intéressant dans le Voleur Quête et le Chaman Burn, en particulier car ce sont des decks qui cherchent à mettre la pression à leur adversaire, condition principale au succès de la carte.

En effet, pour que l'effet d'Okani se résolve, ce dernier doit encore être présent sur la table lorsque l'adversaire joue le carte que l'on cherche à contrer. De ce fait, si l'on joue Okani dans un contexte où l'on est très en retard sur la table, l'adversaire pourra simplement l'échanger avant de jouer une carte. Ainsi, la carte à jusqu'à maintenant été vue surtout dans des decks de rythme, comme le Druide Bête, le Paladin Buff ou encore le Paladin Libram. 

Bien que dans certains deck, le simple fait de pousser l'adversaire à devoir dépenser 6 dégâts dans Okani au lieu de pouvoir attaquer le héros par exemple soit suffisant, d'autres decks, plus lent dans les premiers tours, ne peuvent pas utiliser Okani efficacement à cause de cela.

Parmi ces decks plus lents qui sont capables d'utiliser Okami, on retrouve notamment le Chaman OTK, qui ajoute la nouvelle légendaire à son arsenal d'outils visant à casser le rythme, aux cotés du gel ou encore de ses zones. 

Les autres decks lents semblent pour l'instant plus souffrir de l'arrivée du Maître-Lâme que d'en profiter, en effet, Okami force l'adversaire à éviter le pire scénario et donc souvent "jeter" une carte afin de tester le contre choisi par son adversaire. De plus, la majorité des decks défensifs, laissant la table à l'adversaire, rendent le choix de contrer un sort bien plus évidemment pour l'adversaire, rendant Okami très efficace contre ces derniers. 


2. Les decks construits autour d'un type de cartes touchés par l'arrivée d'Okami

Prêtre Combo, Druide Kazakusan ou encore Chasseur de démons Fel sont excellent dans le métagame actuel principalement parce qu'ils ont réussi à pousser au maximum l'efficacité de leur concept et se spécialisent dans la réalisation d'une situation qui les amènent à la victoire partie après partie.

Cependant, cette spécialisation de leur plan de jeu s'accompagne d'une spécialisation du deck, très souvent jouant BEAUCOUP plus de sorts que de serviteurs (prêtre et druide sont à 27 sorts pour 3 serviteurs dans leurs listes les plus populaires). De ce fait, Okani est une carte très ennuyante pour ces decks car elle peut créer des situations très difficiles à résoudre.

Dans la majorité des cas, choisir l'option sort sur Okani sera simple et efficace, forçant l'adversaire à perdre une carte avant de pouvoir utiliser la majorité de son deck. L'option Serviteur est plus risquée mais peut terminer la partie dans certains cas.

Le Prêtre Miracle par exemple, si il ne pouvais pas retirer Okani (Ce qui avec le deck, ne peux se faire presque qu'avec le silence de l'Eclat des Naaru) avant de jouer son Hématisseuse Nazmani serait presque bloqué dans sa progression et devrait sacrifier un dragon trouvé sur l'Etude draconique par exemple.

De même pour le Druide Kazakusan, qui s'il voit Okani arriver sur le tour où il dispose de 8 mana, ne pourrait jouer Kazakusan à moins d'être prêt à prendre le risque de le perdre si l'adversaire avait fait le choix plus risqué de contrer un serviteur. Il va donc devoir prendre un tour pendant lequel il devra jouer des sorts pour s'assurer que son Kazakusan soit en sécurité, donnant plus de temps de développement à son adversaire. 

Un autre exemple du métagame actuel sont les récompenses de quêtes, qui sont toutes des 7/7 pour 5 point de mana. Lorsque la quête adverse est terminée, on peut simplement jouer Okani et forcer l'adversaire à devoir le retirer avant de jouer sa récompense de quête ou sacrifier un autre serviteur.

Contre des decks (comme Chasseur Quête) qui jouent très peu de serviteurs, on peut très facile bloquer Tavish ou gagner 1 à 2 tours avant qu'il ne soit poser, ce qui représente plusieurs sorts qui ne donneront pas de pouvoirs héroïques supplémentaires. 


3. Conclusion

En étant à son plus faible lorsque l'adversaire peut le trade et à son meilleur sur un table vide qui pousse l'adversaire à faire un sacrifice pour tester ce qui sera contré, Okani est déjà un signe que les promesses de retour à une interaction plus forte ont été entendues.

Bien qu'une seule carte ne suffise pas à renverser un métagame construit depuis le mois d'août, Okani, Maître-Lâme pousse déjà le métagame dans la direction d'une bataille sur la table.

Comme prévu ainsi, le métagame ne devrait pas changer d'ici à la rotation et les meilleurs decks durant le Masters Tour Ruins of Alterac devraient également être ceux qui domineront la fin de saison de mars. Pourtant, je ne serais pas surpris de voir plusieurs decks avec Okani, Maître-Lâme trouver leur place dans les différents Top 50 également.

Et si une seule carte réussit à avoir ne serait-ce qu'un petit impact sur un métagame que beaucoup donne comme mort et enterré, on peut avoir de grands espoirs pour la rotation qui arrivera dans moins d'un mois.  

Tags : Hearthstone Metagame
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